Les gestes au quotidien
La moitié du CO2 émis dans l'atmosphère en France est liée à nos comportements quotidiens. Déplacement, chauffage, consommation d’eau et d’électricité participent à l’augmentation de la consommation de notre énergie au quotidien. Consommer moins, mieux et autrement grâce à des gestes simples et économiques est devenu l’affaire de chaque citoyen.
Découvrez comment maîtriser la consommation, éviter le gaspillage et réduire les factures à travers des éco-gestes.
Confort d'été
Comment maîtriser la température estivale d’un logement ?
Peut-on maintenir son logement frais à moindre coût, de préférence sans avoir à recourir à une climatisation ? Comme souvent pour les questions de maîtrise de l’énergie, des solutions existent depuis la conception du bâtiment au recours à des gestes simples et gratuits.
Enfin, en dernier ressort, le recours à la climatisation peut être envisagé mais ce à bon escient.
Dans la conception du bâtiment
Si une bonne isolation empêche la chaleur de sortir l’hiver, l’été elle l’empêche de pénétrer dans le logement.
Plus l’inertie est importante, moins le bâtiment est sensible aux variations de la température extérieure, d’épais murs intérieurs favorisent le stockage de fraîcheur qu’une surventilation nocturne apportera.
L’exposition des ouvertures est importante, l’été, les apports solaires sont plus importants à l’ouest ou à l’est qu’au sud.
La disposition des pièces peut favoriser le confort d’été, les apports solaires étant plus importants le soir à l’ouest, il est préférable de placer les chambres à l’est ou au sud pour éviter une surchauffe en soirée.
Pour les façades ouest et est des arbres feuillus feront barrière aux rayons du soleil, au sud, un débord de toiture ou un store banne au-dessus des ouvertures évitera les surchauffes.
Pour l’ensemble des ouvertures prévoir des protections extérieures claires, elles éloigneront la chaleur sans toutefois empêcher l’éclairage naturel. A l’inverse les occultations intérieures seront à privilégier l’hiver, tout en minimisant l’éblouissement elles laissent entrer entre 40 et 75 % de la chaleur solaire.
La mise en place d’un puits provençal (ou canadien) permet de rafraîchir l’air entrant de quelques degrés, il est à prévoir dès la construction du projet.
Conserver la fraîcheur par des gestes simples
Fermer les volets pour empêcher le soleil d’entrer, ainsi que les fenêtres, lorsqu’elles sont exposées au soleil.
Limiter les apports internes : à peu d’exceptions près, toute l’électricité domestique utilisée se retrouve sous forme de chaleur dans le bâtiment. Ces apports internes peuvent représenter la principale source de chauffage estival dans les logements récents. Outre l’utilisation de matériels économes pour limiter les apports internes de chaleur, on pourra veiller à réduire l’utilisation d’appareils électriques et d’énergie de cuisson.
Rafraîchir la nuit : le moyen le plus efficace pour rafraîchir un logement est encore de brasser le maximum d’air la nuit. Pour cela, on peut se doter d’un thermomètre à sonde donnant les températures intérieure et extérieure. Dès qu’il fait plus frais dehors que dedans, ouvrir, si c’est possible, toutes les fenêtres pour une aération maximale. En général, la température chute pendant la nuit et atteint un minimum peu avant le lever du soleil. Cette méthode nommée surventilation nocturne peut s’avérer peu efficace au cœur des grandes villes où la température reste élevée la nuit, ainsi que pour les bâtiments à faible inertie thermique qui ne garderont pas la fraîcheur.
Utiliser la VMC : la surventilation nocturne peut aussi être mécanique. Si le débit de la VMC est contrôlable, on peut alors le mettre à son maximum pour changer le plus d’air possible la nuit, sans consommation électrique excessive. Mais dans le cas d’une VMC double-flux, il faut éviter cette surventilation nocturne, l’air entrant dans le bâtiment serait alors préchauffé alors qu’il doit servir à rafraîchir, sauf à bypasser l’échangeur de chaleur.
Eviter de ventiler : le jour, lorsqu’il fait plus chaud à l’extérieur que dedans, il faut éviter de créer un courant d’air continu : même si le mouvement d’air apporte une sensation de fraîcheur immédiate, à long terme, l’air et les objets sont réchauffés durablement.
Humidifier l’air : un tissu étendu et régulièrement mouillé refroidit légèrement l’air en l’humidifiant.
Climatisation
Si, du fait d’une conception inadaptée, le logement surchauffé nécessite l’achat d’un climatiseur, voici quelques éléments à prendre en compte :
Un appareil de climatisation, qu’il soit mobile ou fixe, est caractérisé par sa puissance électrique et son coefficient d’efficacité frigorifique, EER, (Energy Efficiency Ratio ou COPfroid), généralement de l’ordre de 2,5. Cela signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, l’appareil fournit 2,5 kWh de froid. Plus l’EER est élevé, moins importante sera la consommation d’électricité. Pensez à l’étiquette énergie, elle classe l’appareil en fonction de son efficacité.
Attention, cependant, l’EER indiqué est mesuré pour des températures très précises, plus les écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur augmentent, plus la puissance de froid nécessaire augmente et plus l’EER diminue, entrainant ainsi une surconsommation d’électricité.
Attention également à la température de consigne, au-delà de 7 °C d’écart entre la température extérieure et intérieure, le risque d’une affection du larynx ou d’une toux irritative augmente.
Dans le cas d’une habitation chauffée à l’électricité, une climatisation réversible peut s’avérer pertinente : celle-ci peut fournir de l’énergie pour le chauffage l’hiver, avec un meilleur rendement qu’un convecteur. En effet, un climatiseur avec un COP de 2,5 peut fournir jusqu’à 2,5 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommé (si la température extérieure n’est pas trop basse et le taux d’humidité moyen), alors qu’un convecteur électrique ne fournit qu’1 kWh de chaleur avec 1 kWh électrique.
N’oubliez pas pour autant les gestes simples, même en présence d’une climatisation, ils permettent de réduire les besoins en froid donc de réduire sa consommation d’énergie.
De plus, comme dans le cas du chauffage, portes et fenêtres d’un local climatisé doivent rester fermées !
Pour rappel l’article R 241-30 du Code de l’énergie créé par le décret n°2015-1823 du 30 décembre 2015 prévoit que dans les locaux dans lesquels est installé un système de refroidissement, celui-ci ne doit être mis ou maintenu en fonctionnement que lorsque la température intérieure des locaux dépasse 26 °C.
Les économies d'électricité
L’électricité est produite en majorité dans des grandes centrales (nucléaire, hydraulique, charbon, fioul), et acheminée par des lignes de transport. Sa consommation croît chaque année, ce qui nécessite d’augmenter régulièrement ses capacités de production et de transport.
Parce qu’il est difficile de la produire à partir de source de chaleur (la conversion a un rendement de l’ordre de 35 %), on considère que l’électricité est une forme noble d’énergie.
En Auvergne, la consommation d’électricité domestique est en moyenne de 4 680 kWh par foyer et par an, tous usages compris. La consommation d’électricité a triplé de 1973 à 2010. Elle s’est stabilisée sur les 10 dernières années (Source : bilan RTE 2020). Si l’on excepte les usages thermiques (cuisson, chauffage des locaux et de l’eau sanitaire), la consommation est de l’ordre de 2 600 kWh par logement et par an : on parle alors d’usages spécifiques de l’électricité. A noter que cette consommation a doublé sur les dix dernières années.
Quelles consommations représentent les appareils de la maison ?
Exemples de quelques consommations moyennes d’appareils d’usage courant
Réfrigérateur américain | 1650 kWh/an |
Congélateur | 620 kWh/an |
Eclairage d'un logement | 500 kWh/an |
Aquarium | 490 kWh/an |
Sèche-linge | 480 kWh/an |
Réfrigérateur | 373 kWh/an |
Halogène | 310 kWh/an |
Lave-vaisselle | 260 kWh/an |
Lave-linge | 240 kWh/an |
Téléviseur | 140 kWh/an |
Magnétoscope | 122 kWh/an |
Fer à repasser | 42 kWh/an |
Aspirateur | 18 kWh/an |
Sèche-cheveux | 14 kWh/an |
Grille-pain | 14 kWh/an |
Source : ADEME / Cabinet Olivier Sidler |
Le coût d’un kWh est en moyenne de l’ordre de 16 centimes d’euro TTC, hors abonnement.
La consommation d’un appareil varie selon l’usage que l’on en a, ainsi que de son efficacité énergétique. En faisant apparaître les principaux postes de dépenses énergétiques ce graphique met également en avant les principaux gisements d’économie d’énergie.
Deux postes de consommation sont particulièrement intéressants : la production de froid, qui représente 1/3 des dépenses en moyenne, et l’éclairage. Pour ces deux fonctions, il existe aujourd’hui des solutions très efficaces : réfrigérateur classe A+, lampes basse consommation, LED.
Depuis 1994, une étiquette énergie indique pour tous les appareils « blanc » (production de froid, lavage, éclairage), dans la partie supérieure de l’étiquette :
- sa classe (A économe, G peu économe)
- sa consommation d’électricité annuelle
La partie inférieure de l’étiquette est personnalisée pour chaque type d’appareil. Elle permet au consommateur de connaître l’efficacité de l’appareil et de comparer différents modèles.
Accédez au descriptif de la nouvelle étiquette énergie
En production de froid, des appareils classe A+ ou A++ consomment jusqu’à 3 fois moins d’énergie que des appareils standards.
Concernant le poste éclairage
Pour réduire la consommation d’énergie de son logement, on pourra aussi doter les points éclairés le plus souvent de LED de 8 W, qui consomment sept fois moins d’énergie que les lampes basses consommation (60 W) pour un même éclairage.
À l’opposé, des appareils comme les lampes halogènes et réfrigérateurs américains peuvent s’avérer extrêmement coûteux à l’usage.
Dans tous les cas, les appareils énergivores augmentent les apports de chaleur à l’intérieur de la maison, et donc nuisent au confort d’été.
En savoir plus : consulter le site de l’ADEME
Agir pour maîtriser votre consommation d’électricité
En plus du remplacement des appareils les plus gloutons en énergie, des gestes simples, permettent de réduire sa consommation d’électricité.
Par exemple, pour les appareils de production de froid, on peut :
- dégivrer lorsque la couche de givre atteint 4 mm
- nettoyer la grille arrière du réfrigérateur
- laisser refroidir les aliments avant de les congeler ou de les mettre au réfrigérateur
- laisser décongeler des aliments dans le réfrigérateur
- régler le congélateur à –18 °C et le réfrigérateur à 4 °C
- ne pas trop chauffer la pièce où se situent ces appareils
- vérifier l’étanchéité de la porte avec une feuille de papier.
- attention à l’encastrement d’appareil : la grille noire derrière un réfrigérateur ou un congélateur doit évacuer la chaleur et pour cela l’air doit pouvoir circuler.
Par ailleurs, les veilles et leurs multiplications sur tous types d’appareils sont également un poste de dépenses important, elles peuvent représenter dans certains cas jusqu’à 20 % de la consommation d’électricité. Ce soutirage continu de courant va de 1 W jusqu’à 30 W (écran d’ordinateur). Et même la veilleuse éteinte, un appareil peut continuer à consommer du courant, par la présence d’un transformateur (ce dont on peut éventuellement se rendre compte en écoutant un grésillement). Seul un appareil débranché ne consomme rien.
Pour éviter cela, on pourra acquérir une multiprise munie d’un interrupteur, pour couper la tension de tous les appareils en même temps. Ceci est recommandé, par exemple, pour le matériel informatique groupé.
Pertinence économique des lampes basses consommation et LED et des appareils de froids efficaces
Eclairage
Depuis 2013, les ampoules à incandescences ne sont plus disponibles à la vente. Idem pour les ampoules halogènes depuis 2018.
Tableau de comparaison de consommation électrique des différentes ampoules d'une puissance de 60 W selon leurs critères techniques
Type d'ampoule | Incandescence | Halogène | Basse consommation | LED |
---|---|---|---|---|
Puissance électrique (W) | 60 | 48 | 13 | 10 |
Puissance lumineuse (lm) | 720 | 630 | 720 | 810 |
Consommation/an (1h/j)(kwh) | 21,9 | 17,5 | 4,7 | 3,7 |
Coût électricité/an (€) | 2,87 | 2,30 | 0,62 | 0,48 |
Prix d'achat (€) | 2,5 | 3,5 | 8 | 28 |
Durée de vie (h) | 1 000 | 2 000 | 8 000 | 30 000 |
Coût d'achat/an (€) | 0,9 | 0,6 | 0,4 | 0,3 |
Coût total/an (€) | 3,8 | 2,9 | 1,0 | 0,8 |
Temps de retour sur investissement (an) | - | 1,2 | 2,0 | 8,6 |
Economies sur la durée de vie (€) | - | 4,6 | 61,3 | 243,7 |
Energie sauvée sur la durée de vie (kWh) | - | 24 | 376 | 1 500 |
kgCO2 économisés (kgCO2) | - | 12 | 188 | 750 |
Production de froid
Les fabricants de matériel ont effectué de grands progrès ces dernières années pour la maîtrise de la consommation de leurs appareils (isolation, rendement des compresseurs…). On pourrait croire que le coût d’un réfrigérateur plus performant est plus élevé. Mais est-ce vraiment le cas ?
Dans de nombreux cas l’augmentation de la performance est accompagnée de celle du prix, or une étude réalisée par le WWF a pu montrer qu’il n’y avait pas de corrélation entre prix d’achat des appareils de froid et leur efficacité.
Autre électroménager
On remarque aussi l’importance des consommations d’électricité des lave-linge et lave-vaisselle. Ces consommations peuvent varier du simple au double, entre un appareil performant et un ancien modèle. Par ailleurs, l’électricité étant principalement utilisée pour chauffer l’eau dans ces appareils, on pourra avantageusement les brancher sur une entrée d’eau chaude solaire ou autre production d’ECS non-électrique.
Pour être assuré de faire un bon choix, demandez et comparez la consommation des appareils que vous souhaitez acheter.
Exemple de démarche pour diviser par 3 sa consommation d’électricité
À partir de la consommation moyenne des appareils, on peut en déduire approximativement la consommation moyenne d’une famille (en rouge dans le graphique ci-dessous) et les consommations que l’on peut atteindre grâce à une démarche globale d’économie d’électricité. Cette démarche peut se faire lors de la rénovation ou lors la construction d’une maison, ou bien progressivement, avec le renouvellement des appareils.
« Autres » comprend une somme de « petites consommations » : Hi-Fi, fer à repasser, cafetière, aspirateur, hotte aspirante, sèche-cheveux.
Consommation moyenne pour un ménage : total 2600 kWh/an
Consommation avec une démarche d’économie d’énergie : environ 1200 kWh/an
Comment parvenir à cet objectif ?
Tout d’abord, éviter tout appareil énergivore : réfrigérateur américain, aquarium, sèche-linge, lampe halogène.
Le poste « froid » est source d’importantes économies d’énergie.
Les lampes les plus utilisées seront à LED, permettant une importante économie sur l’éclairage.
Cuisson : on préférera utiliser directement l’énergie thermique du gaz, moins onéreux, plutôt que les plaques électriques. Les fours à micro-ondes consomment moins d’énergie que les fours « classiques » pour le réchauffage des plats.
Un téléviseur sera choisi parmi les plus efficaces énergétiquement, et sa veilleuse éteinte.
Le lave-linge et le lave-vaisselle pourront être avantageusement raccordés à une production thermique d’eau chaude sanitaire. Il faut que le lave-linge soit prévu avec une entrée d’eau chaude par le fabricant.
L'eau
Bien que l’Auvergne, par rapport à d’autres régions, soit actuellement assez bien pourvue en eau, agir pour préserver cette ressource n’est pas inutile.
Les exigences en matière de traitement ont entraîné ces dernières années une croissance importante du prix de l’eau.
Quelle consommation pour quels usages ?
La consommation d’eau potable domestique est de 50 m3 par personne et par an, soit 190 €/an (prix en moyenne départementale : 3,80 €/m3). L’usage domestique de l’eau se répartit comme suit :
- Toilettes : 32%
- Bain, Douche : 29%
- Lavage, linge : 11%
- Arrosage jardin : 7%
- Soins corporels : 6%
- Lavages vaisselles : 6%
- Autres : 5%
- Lavages voiture : 2%
- Cuissons, boissons : 2%
Comment réduire sa consommation d’eau ?
Comme pour toute démarche d’économie des ressources, il faut agir en priorité sur les points les plus consommateurs.
Les chiffres ci-dessus laissent apparaître deux importants postes de consommation : les toilettes et les bains-douches, qui représentent plus de la moitié de la facture d’eau.
Des solutions simples et peu coûteuses existent pour diviser par deux ces dépenses d’eau. Ainsi, certains types de pommeaux de douche économes concentrent le jet et, à confort égal, réduisent de moitié les besoins d’eau pour une douche ; double effet moins de dépenses d’eau mais également moins d’énergie pour la chauffer !
Les chasses d’eau anciennes peuvent consommer jusqu’à 10 litres d’eau. Les fabricants proposent aujourd’hui des chasses 3/6 litres.
La mise en place de matériels économes en eau peut générer une économie de 100 euros par an sur la facture d’eau d’une famille de 4 personnes, en étant amortie en moins de deux ans.
Enfin, les fuites peuvent représenter d’importantes dépenses d’eau et d’argent inutiles : une famille de 4 personnes consommant environ 200 m3 par an, des valeurs anormalement excessives constatées sur les factures peuvent révéler des fuites importantes. Il est possible de mesurer ces débits perdus, simplement en relevant le compteur d’eau sur une période sans consommation (pas d’ouverture de robinet, de chasses d’eau, etc…). Si le compteur a mesuré un débit, c’est qu’il y a fuite !
Les transports
Transports et déplacement : généralités
Les transports d’individus sont une importante source de dépenses d’énergie et d’émissions de polluants. En France, ils représentent 34 % des émissions de CO2.
En moyenne, un Français parcourt chaque année, en transport motorisé, environ 12 000 km en voiture, 700 km en bus, 1 300 km en transport ferroviaire, 200 km en avion (vol intérieur). Mais ces valeurs varient fortement pour chaque personne, selon son lieu d’habitation, ses choix de transports…
Efficacité énergétique des modes de transport
Les consommations d’énergie varient fortement d’un mode de transport à l’autre. Pour comparer les valeurs de consommation, on utilise une unité commune : la quantité d’énergie pour transporter 1 personne sur 1 km, notée « voyageur.km ». En tenant compte du taux de remplissage des divers modes de transport hors agglomération, on obtient les valeurs suivantes :
Source ministère des Transports
Pour la voiture, la consommation moyenne nationale de carburant est d’un peu plus de 7 litres de carburant pour 100 km parcourus, mais les modèles les plus économes permettent une consommation jusqu’à 2 fois inférieure à la valeur moyenne.
En ville, les différences de consommation sont encore plus marquées :
Source ministère des Transports
Les kilomètres en voiture sont d’autant plus polluants et consommateurs d’énergie qu’ils sont courts (moteur à froid). La consommation d’énergie est augmentée de 50 à 100% sur le premier kilomètre, or un quart des déplacements en voiture fait moins de 1 km.
Transports urbains
L’automobile est la principale source d’émission de pollution locale en ville (à distinguer de la pollution globale : émission de gaz à effet de serre).
Malgré une amélioration des véhicules ces dernières années, et la relativement faible densité de population de la région, les villes d’Auvergne ne sont pas épargnées par cette pollution. L’association Atmo Auvergne renseigne sur la qualité de l’air dans les villes les plus importantes.
L’automobile n’est pas indispensable dans les métropoles. Pour vous déplacer pensez aux transports en commun ou à des modes de transport « doux » : marche, vélo, roller, trottinette…
La problématique des déchets
La gestion des déchets pose un problème majeur à notre société. Chaque français produit en moyenne 1,4 kg d’ordures ménagères par jour, et cette quantité augmente d’environ 1 % par an, ce qui implique notamment une augmentation des coûts de gestion.
Le traitement des déchets au niveau du Puy-de-Dôme
Le Valtom (Syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés) a pour compétence la conception, la réalisation, l’exploitation d’installations en vue du transfert, du traitement et de la valorisation des déchets ménagers et assimilés ainsi que du stockage des déchets ultimes.
En 2019, 88 % des déchets ont été valorisés, soit par compostage (valorisation biologique), soit par recyclage (valorisation matière), soit par incinération (valorisation énergétique).
Les déchets résiduels, soit 44 000 tonnes/an, ont été enfouis. Or l’enfouissement doit être considéré comme une solution complémentaire aux différents modes de valorisation, en dernière alternative. Seuls les déchets ultimes, qui ne sont ni incinérables, ni valorisables doivent être enfouis.
De quoi est faite notre poubelle ?
Les ordures ménagères se composent en poids de :
- 29% de déchets biodégradables (épluchures, restes de repas, papiers souillés …)
- 25% de papiers et cartons
- 13% de verre
- 11% de plastiques
- 4% de métaux
- 18% autres (textiles, déchets toxiques…)
Source ADEME
Depuis le 1er mai 2021, l’ensemble des emballages et des papiers sont valorisables s’ils sont déposés aux endroits appropriés. Le transport et la première transformation de ces déchets sont alors évités, l’énergie est économisée ainsi que les émissions de gaz à effet de serre.
Concernant les déchets biodégradables, ils peuvent être compostés, c’est-à-dire naturellement dégradés dans votre jardin, pour produire un amendement organique. Pour avoir des informations sur le compostage : consulter le site de l’ADEME. Par ce traitement, la matière organique peut être réutilisée pour enrichir la terre.
Une vigilance lors de ses achats permet encore de réduire les quantités de déchets qui seront enfouis : il s’agit de la réduction à la source de la production de déchets. En effet, le déchet le plus facile à traiter est celui qui n’est pas produit.
Par une gestion quotidienne de ses déchets, il est possible de réduire de moitié les volumes mis à la poubelle standard. Il y a alors réduction d’émissions de polluants, de consommation d’énergie indirecte et de matériaux à traiter.
Comment agir ? Où jeter ses déchets triés ?
Les déchets triés
Aujourd’hui, les ménages trient 59 % de leurs déchets selon différentes techniques :
- Les points propres
Les SICTOM (Syndicats Intercommunaux de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères) ont mis en place depuis une vingtaine d’années un réseau de « points propres » où peuvent être déposés gratuitement, en vue de leur recyclage, verre, papier et petits cartons, emballages en acier et en aluminium, flaconnages en plastique, dans des containers. On compte 1 point d’apport pour 500 habitants et la totalité du territoire est desservie : il y a probablement un point propre près de chez vous.
Les plastiques recyclables sont tous les flacons (shampoing, gel douche, tube de dentifrice) et bouteilles (SAUF celles qui ont contenu des corps toxiques : eau de javel, solvants). Les plastiques valorisables se reconnaissent par un triangle associé à un numéro et/ou un nom :
Les emballages métalliques peuvent être jetés sans lavages préalables mais bien vidés.
Tous les cartons et les papiers sont acceptés.
Les emballages en verre, bien vidés, sont collectés UNIQUEMENT dans les conteneurs pour des raisons de sécurité.
- La deuxième poubelle
Les 2/3 de la population du territoire VALTOM sont concernés par la collecte en porte à porte avec des bacs ou des sacs : les particuliers stockent les emballages triés chez eux et le SICTOM les collecte devant leur porte.
Attention, la deuxième poubelle ne dispense pas d’un tri séparé pour le verre.
- La déchetterie
Le réseau de déchetteries recueille les déchets encombrants, volumineux et toxiques : gros cartons d’emballage, déchets verts, ferrailles, bois, déchets toxiques (piles, batteries, solvants, colle, peinture…), encombrants et gravats.
Attention ! « Déchetterie » n’est pas synonyme de « décharge » ! Les déchets déposés en déchèteries doivent être triés pour rejoindre les filières de recyclage ou de traitement approprié.
Enfin, les piles contiennent des métaux lourds extrêmement toxiques et polluants, lorsqu’elles sont mises en décharge. Elles sont collectées dans les déchèteries, certains magasins et points d’apport volontaires.
Pour une information particulière sur un type de déchet : contacter votre SICTOM (Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères).
Les déchets non triés
Sur le territoire du VALTOM, 83 % des déchets entrants sur le pôle Vernéa sont valorisés. 17 % sont actuellement enfouis.
Ordres de grandeur de gaz à effet de serre émis pour produire une tonne de matériau, à partir de matière première ou de matière recyclée
Kg de carbonne / tonne de matériau | Matériau recyclé | Matériau non-recyclé | Emissions éitées par le recyclage |
---|---|---|---|
Papier | 1 620 | 1 980 | 360 |
Carton | 1 440 | 1 880 | 360 |
Plastique (moyenne) | 2 160 | 2 880 | 720 (*) |
Aluminium | 2 400 | 10 440 | 8 040 |
Acier | 1 080 | 2 880 | 1 800 |
Verre | 570 | 1 000 | 43 |
(*) La valeur d’émission évitée pour le plastique est discutable étant donné que le plastique recyclé ne sert pas au même usage que le plastique d’origine
Source ADEME (méthode bilan carbone, divers)