Les énergies conventionnelles
Les chaudières performantes
Vous voulez changer une installation de chauffage vétuste fioul/gaz ou aménager dans une construction neuve ? Profitez-en pour installer du matériel moderne et performant.
La consommation d’énergie d’une chaudière est principalement fonction de son rendement, c’est à dire l’énergie qu’elle fournit par rapport à celle contenue dans le combustible introduit.
Ainsi, pour fournir 1000 kWh de chaleur utile, il y a trente ans, une ancienne chaudière avec un rendement de 60% utilisait 1660 kWh de gaz (ou 150 litres de fioul). Une chaudière récente de rendement 90% n’utilise plus que 1120 kWh de gaz (ou 110 litres de fioul).
Aujourd’hui, les chaudières à condensation sont la référence car elles respectent l’exigence de rendement fixée par la directive Ecodesign.
Chaudières à condensation
Dans les fumées issues de la combustion de fioul, et plus encore de gaz de ville, se trouve de la vapeur d’eau contenant de l’énergie. Seules les chaudières à condensation peuvent, grâce à un échangeur thermique sur les fumées, récupérer cette énergie en condensant la vapeur d’eau.
L’économie est alors de 15 à 20% par rapport à une chaudière standard moderne.
Un rendement supérieur à 100%
Souvent le rendement des chaudières à condensation est exprimé par des valeurs supérieures à 100% (jusqu’à 112 %) bien qu’en pratique, comme dans tout système physique, le rendement ne puisse être supérieur à 100%. Il s’agit là de la valeur sur PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur, qui vaut environ 10 kWh/m3), qui ne tient pas compte de l’énergie contenue dans la vapeur d’eau. Si l’on parle de valeur sur PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur, 11 kWh/m3), valeur prenant en compte l’énergie récupérable en condensant cette vapeur d’eau, le rendement sera alors inférieur à 100%.
Faut-il changer de radiateurs en même temps que la chaudière ?
Pour un rendement optimum, les chaudières basse température ou à condensation devraient être couplées à des radiateurs « basse température » (c’est-à-dire présentant une importante surface d’échange de chaleur) ou à des planchers chauffants. A ces aspects économiques, s’ajoutent également des notions de confort thermique.
Toutefois, il n’est pas obligatoirement nécessaire de changer ses radiateurs avec la chaudière, en effet ceux-ci sont souvent surdimensionnés, leur fonctionnement est intermittent et il est donc possible de réduire la température de l’eau du circuit de chauffage. La puissance qu’ils délivreront sera alors plus faible, mais plus constante.
Il faut néanmoins s’assurer que les radiateurs sont effectivement surdimensionnés en demandant conseil à un installateur ou en effectuant une étude thermique.
Comparatifs de modes de chauffage électrique
À savoir :
On désigne par « chauffage électrique » la production de chaleur par passage de courant dans une résistance électrique, phénomène physique appelé « effet Joule ». Ce mode de chauffage a un rendement de quasiment 100 % sur le lieu d’utilisation, c’est-à-dire que 1 kWh d’électricité (énergie finale) acheté produit 1 kWh de chaleur (énergie utile).
Mais il ne faut pas oublier que l’électricité est produite en grande partie dans des centrales thermiques (nucléaire et charbon) dont le rendement est de l’ordre de 35%, et que le transport d’électricité se fait avec des pertes de l’ordre de 6 % : ce qui confère finalement un rendement global très faible à ce mode de chauffage, de l’ordre de 30%, contre 80 à 95% pour le chauffage par combustion (bois, fioul et gaz en chaudières performantes).
Ainsi par convention pour 1 kWh d’énergie finale facturé au compteur, on considère qu’il a fallu 2.30 kWh d’énergie dite primaire à la centrale pour produire ce kWh.
Le chauffage électrique par effet Joule est généralement le moins onéreux à l’installation, mais cher en fonctionnement.
Contrairement au chauffage central, le chauffage électrique interdit tout changement de source d’énergie sans travaux lourd de rénovation (création de réseau de radiateur).
Comparaison des différents types d’appareils
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Type d'appareil | Fonctionnement | Confort | Estimation coût d'achat + installation | Coût de fonctionnement | Recommandation | Remarque |
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Convecteur | Des résistances électriques chauffent l’air qui circule du bas vers le haut de l’appareil, principe du tout ou rien (la résistance chauffe ou ne chauffe pas). | Chaleur peu agréable : air asséché, stratification importante : froid au niveau du sol et chaud au-dessus des têtes, Déplacements de poussières, Variation de température en particulier avec les anciens modèles. | + | Elevé, notamment si le logement est mal isolé. | Convient notamment en appoint de salle de bain et chambre. | |
Panneau rayonnant | Une grande surface de chauffe rayonne de la chaleur. | Chaleur plus homogène dans l’espace et le temps, et plus douce qu’un convecteur. | ++ | Un peu moins cher en fonctionnement que les convecteurs du fait d’un meilleur confort. | ||
Radiateur à inertie | Une surface est chauffée et rayonne, une masse thermique lisse la température. | Semblable aux panneaux rayonnants, avec variation de température encore plus faible, on se rapproche d’un radiateur de chauffage central. | ++++ | Un meilleur confort permet de baisser la température, or un degré de moins c'est 7 % de consommation. La faible inertie de ce type d'appareil ne permet pas de bénéficier des heures creuses. | ||
Radiateur à accumulation | Une résistance électrique chauffe des briques réfractaires en heures creuses pour restituer la chaleur tout au long de la journée. | Faibles variations de température. Dans de nombreux cas la chaleur est diffusée par un ventilateur. On retrouve alors les inconvénients des convecteurs. | +++++ | Permet de bénéficier pleinement des heures creuses, et donc d’un courant moins cher (économie d’environ 20 %). | Adapté aux pièces à occupation permanente et disposant d’espace, poids et encombrement important. | Si les besoins de chauffage pour la journée sont sous-estimés, l’accumulateur se remettra en fonctionnement en heures pleines. |
Plancher/plafond rayonnant | Des résistances sont incluses directement dans le sol ou le plafond. | Chaleur bien répartie. | +++++++ | Un meilleur confort permet de baisser la température. | ||
Chaudière électrique | Une résistance chauffe l’eau circulant dans un réseau de chauffage. | Identique à celui de radiateur à eau. | Plus faible qu’une chaudière à combustible liquide ou solide, mais tout le réseau de chauffage (tuyauterie, radiateur) est à financer. | Pas ou peu d’économie par rapport aux autres modes. Les économies de confort sont annihilées par les pertes de distributions. | L’intérêt de cet appareil est de pouvoir changer de source d’énergie sans rénovation. |